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    Des semoirs pensés pour la transition agricole

    Alors que Sulky lance la commercialisation de ses nouveaux semoirs baptisés Progress, le constructeur revient sur les quatre années de réflexion qui ont précédé cette sortie. Une démarche qui a abouti à une gamme modulable et évolutive pour répondre aux enjeux agricoles de demain.

    Les gammes de semoirs Sulky Master et Progress ont été développées selon les besoins de l’agriculteur. (©Paul Renaud / Terre-net Média)

     «On a essayé de répondre aux questions que se posent tous les agriculteurs aujourd’hui. Il s’agit par exemple de la baisse du taux de matières organiques dans les parcelles, de l’augmentation des charges ou encore de l’effondrement de certaines solutions techniques connues et maîtrisées », détaille Alexis Guilloton, chef produit semoir chez Sulky. Un processus inédit, mené avec des anthropologues et des sociologues à l’échelle internationale, qui a abouti à ce semoir modulable très axé sur l’agronomie.

    « Nous sommes repartis d’une feuille blanche pour aller à la rencontre des acteurs de terrain, dévoile-t-il, C’était une démarche 100 % centrée sur l’utilisateur ». De cette étude, trois profils d’agriculteurs se démarquent. Au premier, Sulky associe le polyculteur-éleveur pragmatique et conçoit pour lui la gamme Master (voir encadré ci-dessous). Les deux autres profils s’intitulent « agrimanager » et « nouvel agronome ». La gamme de semoirs Progress a été conçue pour eux. « Il y a des besoins communs à ces deux catégories et l’adaptation se fait avec les optionnages. Nous dépassons la centaine de configurations possibles sur la machine », décrit Alexis Guilloton. Les trois possibilités de ligne d’enterrage se posent comme un témoin de cette polyvalence.

    Penser l’agronomie de demain

    L’agriculteur « nouvel agronome » défini par Sulky a une vision globale de sa rotation sur cinq à sept ans. Il recherche un matériel efficace mais évolutif qui lui permet de tester de nouvelles choses. « C’est un exploitant qui cherche à faire évoluer le métier dans une approche sociétale et environnementale », précise Alexis Guilloton. Ce type d’agriculteur sera particulièrement intéressé par le modèle à trois trémies du Progress proposé pour la première fois par l’entreprise bretonne sur un semoir porté. « Il en existait avant mais c’était du bricolage. Nous nous sommes inspirés de ce que faisaient les agriculteurs chez eux pour mettre au point ce semoir », explique le chef produit.

    Lors de la conception de la machine, le constructeur a intégré des pratiques culturales permettant de répondre aux enjeux agronomiques et environnementaux de demain. Il s’agit par exemple des plantes compagnes en colza, de l’apport de fertilisation lors du semis ou encore de mélanges variétaux. « Le nouvel agronome recherche de la technicité qui doit lui permettre de développer un pan de savoir-faire. Cela passe en partie par l’évolution de la technologie », affirme Alexis Guilloton. Sur le Progress, cela se traduit notamment par le placement à l’arrière de la tête de distribution. Ce positionnement prépare l’arrivée de la modulation de dose de semence en offrant une meilleure réactivité par rapport à la ligne de semis.

    Optimiser les coûts

    « L’agrimanager » est le deuxième profil auquel s’adresse la gamme Progress. Cette catégorie d’exploitants vise la marge comme premier objectif. Sa vision est à l’horizon de l’exercice fiscal. Pour lui, l’équipement est un outil technologique qui ne peut pas être en panne. « La qualité de service est très importante pour cet agriculteur. Il est également très sensible à la marque pour ne pas se tromper », déclare Alexis Guilloton. Les actionneurs de la tête de distribution ont en partie été pensés pour l’agrimanager. Il peut régler la largeur du pulvérisateur, de la voie et des pneus depuis la console. Le semoir se débrouille ensuite pour optimiser l’apport des semences et donc le coût de l’implantation.

    Cette technologie peut également être utilisée par les entrepreneurs pour s’adapter à leurs clients ou par la catégorie nouvel agronome pour n’actionner qu’un rang sur deux dans la prévision d’un binage. Les capteurs de bouchage intégrés directement à l’électronique du Progress sont également une amélioration technologique. Le gain de temps qu’ils permettent est un atout pour les agrimanagers qui veulent pousser l’optimisation à son maximum.